jeudi 14 avril 2016

Le vrai visage de ces pseudos antiracistes


14 avril 2016 - Numéro Spécial

Les nouveaux visages du racisme et de l'antisémitisme

Dénoncer la supercherie de pseudos-antiracistes

Le 4 avril, Libération consacrait son numéro aux «Visages contestés de l’antiracisme». L’éditorial de Laurent Joffrin a parfaitement analysé «le piège grossier» qui nous est tendu. Pourtant, à la faveur de cette «plongée chez les nouveaux antiracistes», on comprend facilement comment l’appropriation d’un combat peut conduire à son détournement et à sa dénaturation. Si l’on n’y prend pas garde, on risque d’attribuer sans discernement à ces faussaires des brevets d’antiracisme. Le moment est venu de bien nommer les choses, de cesser de faire capituler le langage devant des évidences et dire clairement que ces gens-là ne sont rien d’autre que des racistes et des antisémites.

Tribune d'Alain Jakubowicz

"Il y a encore trente ans, la cartographie de la haine était simple à établir : le racisme et l’antisémitisme étaient d’extrême droite. D’un côté, les héritiers de la Résistance, et de l’autre, ceux de Vichy. L’antiracisme avait son propre «mur de Berlin». Depuis, le monde a changé, les murs sont tombés, les fronts se sont multipliés."

Pour aller plus loin

"Les visages contestés de l'antiracisme", Libération du 3 avril 2016

"Piège grossier", Edito par Laurent Joffrin
"Plongée chez les nouveaux antiracistes"


Le vrai visage de ces pseudos antiracistes

Le cas Houria Bouteldja, porte-parole du P.I.R.

"Houria Bouteldja ou le racisme pour les nuls" 


"Quand la porte-parole du Parti des Indigènes de la République décerne des permis de discrimination anticommunautaires selon des critères pour le moins communautaristes. Sidérant."

Edito de Jack Dion dans Marianne, 9 avril 2016

Verbatim
"Les Blancs, les Juifs et nous"

Extraits du dernier opus d'Houria Bouteldja pour comprendre et pour combattre.


Chapitre : "Fusillez Sartre"

« Je suis dans la strate la plus basse des profiteurs. Au-dessus de moi, il y a les profiteurs blancs. Le peuple blanc, propriétaire de la France : prolétaires, fonctionnaires, classe moyenne. Mes oppresseurs"

Chapitre "Vous, les Blancs"
« La blanchité est une forteresse inexpugnable. Vos architectes l’ont conçue pour affronter toutes sortes de défis et pour résoudre toutes sortes de contradictions. Tout Blanc est bâtisseur de cette forteresse. Parfois, il faut tuer et affamer. Parfois, il faut caresser. En principe, il faut prendre et voler? D’abord façon gangster, brute, voyou. Avec le temps, on apprend les manières.

« Je n’ai jamais pu dire nous en vous incluant. Vous ne le méritez pas. Et même si, pour forcer le destin, je le faisais, vous ne me reconnaîtriez pas. Je ne suis pas des vôtres et comme je ne suis pas une mendiante, je ne vous demanderai rien. Et pourtant, je ne me résous pas vraiment à vous exclure. Je n’en ai ni le pouvoir, ni la volonté. L’exclusion est votre prérogative. Je ne suis pas vous et me refuse à le devenir. La seule chose que je veux vraiment, c’est vous échapper autant que je peux"


"Les plus révoltés par l’antisémitisme, c’est vous. N’avez-vous pas mille fois sacrifié Céline, Barbie et tant d’autres sur les bûchers de la place publique ?"

Chapitre "Vous, les Juifs"

"Pour moi, Hitler est un intime. Je l’ai rencontré sur les bancs de l’école républicaine. J’y ai rencontré aussi Anne Frank que j’ai beaucoup pleurée. Autant que j’ai pu abhorrer l’homme de la solution finale. L’homme du judéocide. L’école m’a bien dressée. Quand j’entendais l’expression « Arrête de manger en juif ! », je lançais des regards noirs de matons. L’âne c’était moi. [...] Pour le Sud, la Shoah est - si j’ose dire - moins qu’un détail.

Elle n’est même pas dans le rétroviseur. Cette histoire n’est pas la mienne en vérité et je la tiendrai à distance tant que l’histoire et la vie des damnés de la terre resteront elles aussi un « détail ». C’est pourquoi je vous le dis en regardant droit dans les yeux : je n’irai pas à Auschwitz."


Chapitre "Nous, les Femmes indigènes"
"A propos de virilité, avez-vous remarqué, soeurs, l'émotion qui s'empare d'un démocrate blanc lorsqu'un banlieusard déclare son homosexualité devant micros et caméras ? Entendre un lascar faire son coming out : un kiffe de blanc civilisateur, un aboutissement pour l'indigène retardataire. [...] Grâce à cette conversion inespérée, il accomplit sa mission civilisatrice. Il vient de remporter une victoire miraculeuse contre un ennemi qui le tétanise et le nargue : la redoutable et insolente virilité islamique"


"Ce soir ou jamais ?", les masques tombent


Dans l'émission Ce soir ou jamais consacrée à la question "Comment réconcilier les antiracistes ?" diffusée sur France 2 le 18 mars 2016, les masques sont tombés sur la réalité de ces pseudos antiracistes

Thomas Guénolé
à Houria Bouteldja :
"Vous êtes raciste,
misogyne, homophobe" 

Comment réconcilier les antiracistes ? - Ce soir (ou jamais !) - 18/03/16 (4/4)

Sabrina Goldman :
"La seule manière de se réconcilier, c'est d'arrêter d'opposer des victimes à d'autres victimes


"La non-mixité racisée" : un racisme qui ne dit pas son nom


Cette semaine, un nouveau palier a encore été franchi par ces pseudos-antiracistes. En effet, depuis lundi 11 avril se tient à Saint-Denis dans les murs de l’Université Paris 8 un événement au nom évocateur : « Paroles non-blanches : rencontres autour des questions de race. Travail et mobilisation » organisé par le collectif « Groupe de réflexion non-mixité racisée ». Au programme, une obsession de « la blanchité des médias », de « l’islamophobie », du prétendu « racisme d’Etat », de la République et de l’Ecole, le tout baignant dans une sémantique coloniale absolument délirante.

Cette initiative est inacceptable dans la mesure où elle reproduit, à front renversé, une vision clairement raciste du monde et promeut le séparatisme, pour ne pas dire un « apartheid » . En procédant de la sorte, ce groupuscule organise le repli communautaire, la division de société sur des fondements « raciaux » et prépare, comme ses cousins germains d’extrême-droite, le terrain de l’affrontement. Les identitaires, d’où qu’ils viennent, doivent appeler la même réprobation et la même condamnation. 

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